La crise de l’art d’aujourd’hui : où est le problème ?
Les difficultés rencontrées par les artistes ne datent pas d’hier. Les deux guerres du Golfe successives ont cassé l’élan des années 80. Puis est venue l’ère de l’art conceptuel et de la perte du sens, qui font dire aujourd’hui à un grand nombre de nos contemporains : « je n’y comprends plus rien ».
Quand aux galeristes, nombre d’entre eux ont transformé leur lieu en espace loué aux artistes. D’expert de l’art ils se sont transformés en loueurs en meublé.
Pourquoi ? Qu’est-il arrivé ?
La disparition des histoires et du sens
Jusque dans les années 80, les galeries gagnaient confortablement leur vie en vendant des œuvres contemporaines. Elles faisaient leur métier en prenant notamment en charge la communication de leurs artistes.
Elles s’occupaient de concevoir les histoires, de rédiger des dossiers de presse très complets, et disposaient de budgets pour propager cette information dans les médias.
La crise est survenue et 40% des galeries de l’époque ont déposé le bilan. Celles qui ont survécu ont, pour une faible partie d’entre elles, continué à diffuser de l’art mais en réduisant comme peau de chagrin leur budget de communication. Les autres sont devenues des loueurs de cimaises et ont totalement abandonné toute idée de communiquer, si ce n’est pour trouver leurs clients.
En quelques années, les artistes ont perdu leur statut de « fournisseurs » des galeries d’art pour devenir leurs clients.
Conséquence dramatique : la disparition de tout dialogue entre les professionnels de l’art et leurs clients. Il n’y a plus de belles histoires, plus d’explications d’où l’apparition soudaine d’un vide médiatique.
Et donc perte du sens.
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